Qu’est-ce qu’une personne proche aidante?
Voici la définition prévue par la Loi visant à reconnaître et à soutenir les personnes proches aidantes :
Toute personne qui apporte un soutien à un ou à plusieurs membres de son entourage qui présentent une incapacité temporaire ou permanente de nature physique, psychologique, psychosociale ou autre, peu importe leur âge ou leur milieu de vie, avec qui elle partage un lien affectif, familial ou non.
Le soutien apporté est continu ou occasionnel, à court ou à long terme, et est offert à titre non professionnel, de manière libre, éclairée et révocable, dans le but, notamment, de favoriser le rétablissement de la personne aidée et le maintien et l’amélioration de sa qualité de vie à domicile ou dans d’autres milieux de vie. Il peut prendre diverses formes, par exemple le transport, l’aide aux soins personnels et aux travaux domestiques, le soutien émotionnel ou la coordination des soins et des services. Il peut également entraîner des répercussions financières pour la personne proche aidante ou limiter sa capacité à prendre soin de sa propre santé physique et mentale ou à assumer ses autres responsabilités sociales et familiales.
Est-ce qu’une personne proche aidante a toujours conscience d’exercer ce rôle?
Non, un proche aidant sur trois offrant au moins une heure de soutien par semaine n’a pas conscience de son rôle. De plus, une personne proche aidante sur cinq offrant dix heures ou plus de soutien par semaine n’a pas non plus conscience de son rôle.
Combien y a-t-il de personnes proches aidantes au Québec qui offrent du soutien à un aîné?
2,4 millions de personnes proches aidantes offrent une heure ou plus de soutien à un aîné, soit 35 % de la population adulte.
Quel est le profil des personnes proches aidantes au Québec?
- 57,5% sont des femmes, et 42,5 % des hommes
- 57% occupent un emploi
- 14,5% sont âgés de 15 à 44 ans
- 30,6% sont âgés de 45 à 64 ans
- 20,5% sont âgés de 65 ans et plus
*Statistiques de l’Observatoire de la proche aidance
Quel genre de soutien apporte un proche aidant?
- Accompagnement aux rendez-vous
- Soutien émotionnel
- Transport
- Aide aux soins personnels et aux tâches domestiques et administratives
- Aide à la vie quotidienne (épicerie, préparation des repas, etc.)
Combien d’heures par semaine sont consacrées au soutien d’une personne aidée par une personne proche aidante?
28 % des personnes proches aidantes offrent plus de 5 heures de soutien par semaine et 9 % de ce nombre offrent 20 heures ou plus.
Quelle est la nature du lien entre la personne aidée et la personne proche aidante?
- 42,3 % soutiennent un parent
- 8,1 % soutiennent un beau-parent
- 9,9 % soutiennent un conjoint ou un partenaire
- 13,3 % soutiennent un ami, un voisin ou autre
- 12,2 % soutiennent un frère, une sœur ou un membre de la famille élargie
- 5,9 % soutiennent un ou des grands-parents
- 8,2 % soutiennent un ou des enfants
*Statistiques de l’Observatoire de la proche aidance
De combien de personnes une personne proche aidante prend-elle soin?
La personne proche aidante s’occupe généralement de 1 à 3 personnes, dont, très souvent, un parent.
Combien de personnes proches aidantes habitent avec la personne qu’elles aident?
Une personne proche aidante sur dix habite avec la personne qu’elle aide.
Quel est le profil des salariés aidants au Québec?
Plus de 57 % des salariés aidants :
- sont des femmes
- travaillent plus de 30 heures par semaine
- font un salaire de faible à élevé
Les personnes proches aidantes qui sont des femmes sont-elles plus susceptibles de renoncer à un emploi ou de songer à le faire?
Oui, plus de 50 % des personnes proches aidantes qui sont des femmes sont susceptibles de renoncer à un emploi ou de songer à le faire.
*Données recueillies grâce à un sondage mené par la Sun Life et l’Association canadienne des individus retraités (CARP) en juin 2021.
Combien de jours par année un employé s’absente-t-il du travail pour prendre soin d’un proche?
Un employé sur deux s’absente de 8 à 9 jours par année pour prendre soin d’un proche.
Est-ce qu’il arrive que le rôle de proche aidant nuise à la productivité au travail des salariés aidants?
Oui, 18 % des salariés aidants affirment que leur rôle nuit à leur productivité au travail, et 49 % indiquent que cela leur nuit un peu. De plus, « de nombreux proches aidants qui occupaient un emploi (67 %) ont déclaré que leur rôle d’aidant les empêchait d’être productifs au travail ». « Plus de 70 % des femmes ont déclaré que leur productivité au travail était devenue assez difficile ou très difficile à assurer, contre 52 % des hommes. »
*Données recueillies grâce à un sondage mené par la Sun Life et l’Association canadienne des individus retraités (CARP) en juin 2021.
Quel pourcentage de salariés aidants souffre de fatigue et d’épuisement?
57 % des personnes proches aidantes souffrent de fatigue, d’épuisement, de dépression, d’isolement, de précarité financière et de diverses maladies.
Les salariés aidants se sentent-ils soutenus par leur employeur?
33 % des salariés aidants se sentent très soutenus par leur employeur, 37 % se sentent plutôt soutenus et 31 % ne se sentent pas soutenus.
*Données recueillies grâce à un sondage mené par la Sun Life et l’Association canadienne des individus retraités (CARP) en juin 2021.
Comment soutenir les salariés aidants en tant qu’employeur?
- Horaire de travail flexible
- Possibilité de faire du télétravail
- Couverture des soins de dépannage ou de relève
- Congé payé de courte durée
- Journées de répit rémunérées
- Services d’orientation
- Soins médicaux virtuels pour le salarié aidant et les personnes à sa charge
- Congé non payé de longue durée
- Conseils financiers et services de planification financière
- Groupes de soutien par les pairs ou groupes de soutien aux employés
- Partage de poste
*Données recueillies grâce à un sondage mené par la Sun Life et l’Association canadienne des individus retraités (CARP) en juin 2021.
Quel pourcentage d’employés canadiens est prêt à changer d’emploi pour son bien-être?
77 % des employés canadiens s’estiment prêts à changer d’emploi pour leur bien-être. 70 % sont préoccupés par la santé et la sécurité psychologique au travail.
De plus, 94 % des travailleurs canadiens souhaitent travailler pour un employeur qui accorde la priorité à leur santé mentale et physique.