Être proche aidant, c’est veiller aux besoins de la personne aidée 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. C’est non seulement offrir un soutien émotionnel, mais également une aide dans les soins personnels et les tâches domestiques et administratives, un accompagnement dans la vie quotidienne, etc.
Il s’agit d’un geste noble et gratifiant. Cela dit, ce rôle peut avoir un impact sur notre santé, car il est très facile de s’oublier dans ce tourbillon de responsabilités.
Alors, pourquoi ne pas opter pour la prévention? Prendre soin de soi est le meilleur moyen pour y parvenir! Laissez-nous vous présenter quelques idées pour vous aider à préserver votre bien-être.
La réalité des proches aidants
Avant d’aller plus loin, il est important de dresser un portrait de la proche aidance au Québec. Voici donc quelques statistiques à ce sujet :
- 57,5 % des personnes proches aidantes sont des femmes, et 42,5 %, des hommes
- 30,6 % sont âgées de 45 à 64 ans
- 42,3 % soutiennent un parent
- 1 personne proche aidante sur 10 habite avec la personne qu’elle aide
De plus, il y a près de deux millions et demi de personnes proches aidantes au Québec. Il faut également savoir que 57 % des salariés proches aidants souffrent de fatigue, d’épuisement, de dépression, d’isolement, de précarité financière et de diverses maladies.
Reconnaître les signes de stress et de fatigue
La première étape pour éviter la détérioration de votre état de santé, c’est d’écouter votre corps. Il est toutefois très difficile de le faire lorsque vous vous sentez submergés par vos responsabilités de proche aidant. Il peut aussi être très ardu d’accepter de voir dépérir une personne qui vous est chère. Souvent, les proches aidants se sentent coupables de laisser cette personne seule lorsqu’elle est en résidence.
La compassion ressentie à l’égard de la personne aidée peut alors avoir un impact sur votre état. Ressentez-vous de l’impuissance? Avez-vous l’impression de ne jamais en faire assez? Si c’est le cas, il est possible que vous ressentiez de l’épuisement, du stress et de la culpabilité.
Prenez un moment pour analyser votre situation :
- Avez-vous mal au dos, ou encore de la difficulté à dormir?
- Ressentez-vous de la tristesse?
- Avez-vous envie de tout abandonner?
Certains symptômes qui apparaissent peuvent être un signe que le corps nous envoie. Attention! Il devient plus difficile de recharger vos batteries lorsqu’elles sont presque vides.
Certaines études indiquent que de nombreux proches aidants attendent d’être à bout de forces avant de demander de l’aide.
Les proches aidants sont-ils réticents à demander de l’aide?
Oui, les proches aidants demeurent hésitants à réclamer de l’aide. En général, ils entretiennent de fausses croyances qui les bloquent dans leur recherche de soutien. Voici quelques exemples :
- Les services d’aide sont coûteux, inadéquats, lents ou inaccessibles.
- La vie personnelle doit rester privée.
- Le service reçu (p. ex. : la popote roulante ou l’accompagnement aux rendez-vous) ne sera pas offert avec la même qualité.
Il arrive souvent que la famille du proche aidant l’incite à ne pas demander de l’aide en formulant des critiques ou des encouragements.
- « Comment oses-tu dire que tu es épuisé après tout ce que papa a fait pour toi? »
- « Tu es capable! Ne te laisse pas dépérir! »
Malheureusement, ces paroles invalident le sentiment exprimé par le proche aidant. Il faut comprendre qu’il ne peut pas tout faire seul. Il est bien normal d’avoir besoin de soutien dans ce genre de situations.
Recourir aux services de soutien au besoin
Reconnaître et accepter vos limites vous permet de cheminer vers un meilleur équilibre de vie. C’est un signe de courage et de force! Vous comprenez vos capacités et vous allez chercher de l’aide lorsque nécessaire.
Vous êtes proche aidant d’un enfant à besoins particuliers? Il existe des centres de répit pour vous permettre de reprendre votre souffle. L’enfant peut y passer quelques jours entourés d’éducateurs, de bénévoles et d’autres enfants qui lui ressemblent.
Des services de répit à domicile sont aussi offerts par :
- des organismes communautaires
- des entreprises
- des Centres locaux de services communautaires (CLSC)
Les CLSC proposent aussi des services de répit dans leurs centres de jour. N’attendez pas avant de vous y inscrire, car le temps d’attente pour une place peut être plus long que vous le pensez.
Il est possible que votre proche malade refuse le soutien d’un service de répit. Il peut craindre de perdre son indépendance ou de laisser entrer une nouvelle personne dans son intimité. Tentez de comprendre ses craintes, de lui expliquer vos besoins et rappelez-lui qu’il s’agit d’un premier essai.
Exprimer ses émotions
S’occuper d’un proche malade apporte un flot d’émotions : culpabilité, tristesse, joie, etc. Peu importe ce que vous ressentez, il est essentiel d’en parler à une personne de confiance. Choisissez quelqu’un de votre entourage ou un professionnel de la santé. Communiquer vos émotions vous permettra de mieux vous sentir au quotidien. Cela peut vous soulager d’un poids ou tout simplement améliorer votre humeur. Ainsi, vous réduisez votre stress et vous favorisez votre bien-être psychologique.
Combler ses propres besoins
En tant que proche aidant, vous répondez aux besoins de la personne aidée. Mais répondez-vous aux vôtres? Pour ce faire, il demeure primordial de vous écouter. Posez-vous régulièrement des questions à propos de votre état et de votre rôle de proche aidant.
- Dormez-vous suffisamment?
- Mangez-vous sainement?
- Vous sentez-vous submergé par vos responsabilités?
- Faites-vous en solitaire des activités qui vous font plaisir?
Un simple temps d’arrêt pour réfléchir à votre état général vous permettra de prendre conscience de vos besoins. Mais ne soyez pas trop exigeant envers vous-même! Faites de votre mieux, tout simplement. Certains programmes et organismes peuvent vous aider à adopter de saines habitudes de vie. N’hésitez pas à les consulter!
Prendre des moments de répit
Vous croyez qu’il est impossible de vous arrêter… ne serait-ce que quelques minutes? Pourtant, il s’agit du meilleur moyen pour prendre soin de soi. Oui, il est sans doute plus facile de le dire que de le faire. Mais si vous tentez d’y aller pas à pas, vous pourrez certainement vous reposer.
Commencez par prendre une pause de quinze minutes, par exemple lorsque vous buvez votre café le matin. Essayez de vous consacrer un moment de repos par jour. En priorisant vos besoins, vous serez en mesure de recharger vos batteries. Ainsi, vous aurez davantage d’énergie pour soutenir votre proche.
Saviez-vous que l’application mobile MedOClock® peut vous aider à déléguer vos responsabilités de proche aidant? Vous pouvez y inscrire l’ensemble des informations de la personne aidée (rendez-vous médicaux, activités de la journée, etc.). Ensuite, il vous suffit de donner accès au dossier à n’importe quel membre de votre communauté de soutien (famille, amis, services de soins, professionnels de la santé). Ainsi, une autre personne peut prendre le relais en un seul clic!
Trouver des solutions pour concilier le travail et votre rôle de proche aidant
Concilier le travail et le rôle de proche aidant apporte son lot de défis. De nombreuses solutions existent pour vous aider à retrouver l’équilibre. Voici quelques exemples :
- Parler avec votre employeur de l’horaire flexible et de la possibilité de télétravailler
- Consulter le Programme d’aide aux employés
- Évaluer les mesures de soutien gouvernementales
Même l’application mobile MedOClock® peut vous apporter une aide précieuse, en vous permettant d’organiser vos journées avec efficacité!
Briser l’isolement
L’une des meilleures façons de prendre soin de vous consiste à vous construire une communauté de soutien. C’est l’idéal pour vous changer les idées, pour partager vos préoccupations et pour recevoir de l’aide.
Vous vous sentez seul? Des organismes communautaires situés aux quatre coins du Québec offrent des services aux proches aidants. Il y a également des groupes de soutien un peu partout dans la province. Vous pouvez aussi participer à des événements organisés par des résidences de soins palliatifs.
En résumé, il est possible de prendre soin de soi de plusieurs manières. L’important demeure d’y aller graduellement. Plus vous prenez soin de vous, plus vous serez en forme, et donc en mesure de soutenir votre proche!
Vous souhaitez utiliser MedOClock®?
Téléchargez l’application sur l’App Store ou Google Play et profitez d’un essai gratuit de 30 jours! N’hésitez pas à consulter notre guide d’utilisation pour vous aiguiller.